#faux_espoirs

Samedi dernier, après une petite virée au marché du Bourg, sous un crachin breton de saison, mon mari et moi décidons d’aller nous réchauffer autour d’un renversé (nom suisse pour un café au lait).

Direction notre QG, le café des Arcades.

Évidemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. La salle est comble. Quant au comptoir, seuls 2 tabourets, séparés par un couple, semblent encore inoccupés. Mon mari se dirige vers le premier tandis que moi, prise de doute sur la réelle disponibilité du second, j’aborde son voisin le plus immédiat.

“- Bonjour Monsieur. Excusez-moi, ce tabouret est-il libre?

Levant les yeux vers moi, le regard de l’homme s’illumine tout à coup.

– Ah oui oui, prenez donc place !

– Euh… c’est à dire que non… en fait je suis accompagnée et…je voulais juste prendre le tabouret. Enfin s’il est libre.

Et là, sentir toute la peine et la déception de son interlocuteur s’installer.

Je m’éloigne, tabouret en main. Et mon mari d’ajouter:

– Je crois que tu l’as un peu déçu. Il s’attendait vraiment à recevoir ta charmante compagnie. »

Voilà donc ce qui se passe quand chanterelles et bûche de chèvre se donnent rendez-vous au café. Bouquet de persil en main, livre de pain blanc sous le bras, le risque est grand de faire une omelette avec les œufs frais du marché.

2 réponses à « #faux_espoirs »

  1. Intéressante la traduction de la déception en recette culinaire universelle sous un ciel d’Armorique.

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  2. assez drôle, j’en conviens. Bien à toi Claude

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