#vegan

S’il devait y avoir un classement –ranking comme disent les spécialistes du secteur qui adorent étaler les termes anglo-saxons – des arguments marketing les plus utilisés du moment, je pense que VEGAN trônerait en tête de liste. Jusqu’à la revendication du « Veganuary » le mois du vegan par les plus grandes enseignes de notre territoire helvétique, tout se doit, si ce n’est d’être, au moins de proposer une variante vegan. Cette mode a pris une telle ampleur, que même des produits naturellement vegan, c’est -à-dire sans substance animale, se sentent désormais obligé de s’en revendiquer. Je pense notamment au vin. Le vin bio on connaissait, et il était assez facile de se représenter concrètement les caractéristiques de telles cuvées. Mais quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce qu’est un vin vegan s’il vous plait ? Parce qu’à moins d’une tromperie si énorme et qui durerait depuis plusieurs dizaines de siècles, le raisin n’est pas un animal que je sache, ou bien ? Au même titre, personne n’a jamais lu sur une étiquette de vin, une quelconque mention stipulant « attention, risque de traces animales » et ce, quand bien même un moucheron aurait pu se retrouver pris au piège au moment de la vinification. Alors, un vin vegan, c’est quoi ?

Bio, vegan, vegetarian…

Alors oui, évidemment, je comprends que l’on ait besoin d’écrire vegan sur une barquette de boulettes végétales ressemblant à s’y méprendre à de vulgaires boulettes de viande. Je veux bien admettre également qu’au rayon des laits, une bouteille de boisson végétale, au soja, à l’avoine ou au chanvre – oui, cela existe et est disponible en grande surface – arbore un symbole « vegan » afin de permettre une identification plus rapide. Et encore que… puisqu’il ne s’agit justement pas de lait, mais bel et bien de boisson, je ne vois pas très bien comment la personne intéressée pourrait se tromper. Admettons… Mais de là à afficher vegan sur une bouteille de vin, désolée, mais j’entre dans un rire profondément nerveux et hésite à renier mon appartenance au monde des marketeurs.

Non mais je te jure, à ce rythme, demain ils vont nous vendre une salade le double de son prix juste en lui collant une étiquette vegan !

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