#expérience

J’ai fait une expérience.

– Bien, me direz-vous, mais des expériences on en fait tous.

C’est vrai, alors disons plutôt: « J’ai mené une petite série d’expériences ». Plus convaincant ?

Ceci dit, au départ, j’ai bien « fait une expérience » au sens de vivre une expérience. Un peu à mon insu d’ailleurs. Mais le phénomène s’étant répété, et ayant même trouvé un certain plaisir à le provoquer, je peux désormais dire que: « j’ai mené une petite série d’expériences »

Cycliste, chemin faisant…

Mais peut-être aimeriez-vous savoir de quoi il s’agit ?

En fait, c’est tout simple. Comme vous le savez probablement déjà, je circule essentiellement à vélo. Et chaque jour, je suis amenée, comme bien d’autres d’ailleurs, à traverser la route, en empruntant pour ce faire, un passage dit « piéton ». J’avoue ne pas être sûre de la chose, mais il semblerait, qu’en tant que cycliste empruntant un tel passage, on se doive de mettre pied à terre afin de le traverser. Dans le doute et consciencieuse que je suis, je m’exécute. Dans ce premier scénario, sorte de piéton accompagné d’un vélo, les voitures ralentissent assez facilement et s’arrêtent pour vous laisser traverser.

2ème scénario. Non que je sois resquilleuse dans l’âme, mais ayant constaté que nombre de mes congénères s’abstiennent de cette pratique (mettre pied à terre pour traverser), je me suis dit que j’allais également essayer. Il en résulte un réel avantage pour les véhicules cédant le passage : la traversée s’exécute de manière 2 voire 3 fois plus rapide. Avec un peu de chance, ils n’ont même pas besoin de s’arrêter. A contrario, rien n’est gagné pour le cycliste. Car les voitures peinent à accepter de ralentir et de s’arrêter pour vous laisser passer. Résultat, vous attendez 2 voire 3 fois plus longtemps avant d’oser vous lancer. C’est un peu décevant. Et en même temps, très peu surprenant.

3ème scénario. L’entre deux. J’arrive près du passage sur mon vélo. La voiture m’ayant détecté au loin, semble amorcer un ralenti. Quand soudain, alors que j’entreprends de poser pied à terre, elle ré-accélère! Faisant totalement fit de mon droit de passage. Alors là, je ne suis plus sûre de rien. Ni de ce qui est bien.

Oui, je l’avoue: je n’ai pas fait preuve d’une grande ténacité dans l’observation de ce dernier. Et peut-être mériterait-il une analyse plus approfondie menant à une conclusion plus aboutie. Mais je laisse cela aux audacieux. J’aime bien la science et ses enjeux. Mais tout de même. De là à lui faire déjà don de mon corps, je ne suis pas certaine d’être tout à fait d’accord.

Note : 4.5 sur 5.
  1. Intéressante la traduction de la déception en recette culinaire universelle sous un ciel d’Armorique.

  2. assez drôle, j’en conviens. Bien à toi Claude

  3. Volontiers! Dis-moi quand tu viens et je te prépare une dégustation!

  4. J’ai hâte de pouvoir goûter toutes ces bonnes choses !

  5. l’hôtellerie suisse vit sur une réputation usurpée…viva Italia

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